Cinq mesures pour
zéro pannes

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Dernière mise à jour : 10 Juin 2014
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Cinq mesures simples pour approcher puis atteindre le zéro pannes

L'analyse des causes de pannes dans un environnement qui n'est pas encore sous TPM permet de retrouver les cinq mesures basiques énoncées en leur temps par les fondateurs de la méthode :

  1. Respecter les règles de base : nettoyage, graissage, resserrages...
  2. Respecter les conditions d’utilisation
  3. Remettre en état toute dégradation : réparer ou faire réparer
  4. Améliorer les mauvaises conceptions
  5. Prévenir les défaillances humaines : erreurs lors des opérations, lors des réparations

Respecter les règles de base

Négliger le nettoyage régulier, les graissages et autres opérations d'entretien courant c'est risquer des dégradations rapides de l'équipement. Sacrifier ces opérations apparemment non productives au profit d'un temps productif est un mauvais calcul à court terme, qui probablement se soldera par une intervention bien plus pénalisante et onéreuse plus tard.

A l'inverse, respecter les conditions de base, se conformer aux préconisations du constructeur, c'est maintenir l'équipement dans un état opérationnel.

L'entretien courant, le nettoyage quotidien est à valeur ajoutée, car il permet la détection précoce des signes avant coureurs de dysfonctionnement et d'y remédier avant la panne.

Le temps nécessaire à ces opérations doit être planifié et intégré dans les opérations quotidiennes et ne peut en aucun cas être négligé.


Respecter les conditions d'utilisation

Il est parfois tentant de modifier les temps de cycle des machines en changeant les rapports de leur boite de vitesse, des réducteurs, les temporisations....
Là encore le risque est grand de voir l'équipement se dégrader prématurément, car il est utilisé en-dehors des plages prévues. Ces modifications ne prennent pas en compte tous les éléments qui ont conduit aux solutions techniques d'origine; le calcul et dimensionnement des organes de freinage, la résistance des matériaux, la lubrification, le refroidissement, etc.


Remettre en état toute dégradation

La remise en état de toute dégradation est une garantie du maintien opérationnel, ainsi que de la valeur patrimoniale de l'équipement.

Ne rien faire face à une dégradation, c'est donner aux utilisateurs un signal que cela est admissible et le risque est de voir s'installer le manque de respect et de soins à l'équipement.

Remédier rapidement à toute dégradation, même minime, c'et montrer la valeur attribuée à l'équipement, l'importance qu'on lui donne et donc le respect qu'on lui doit. Repeindre un carter sale et rouillé est non seulement appréciable pour le confort de travail, mais contribue (dans l'esprit 5S) à la détection précoce des fuites.


Améliorer les mauvaises conceptions

A la conception d'une machine, le fabricant du matériel est confronté à des arbitrages lors du choix des solutions techniques ; coût de revient objectif, état de la technologie, choix conventionels, adaptations, contraintes règlementaires, savoir-faire, prise en compte des attentes clients et utilisateurs... Autant de raisons de finir avec des solutions ne convenant pas à tous les utilisateurs.

Souvent c'est l'ergonomie qui n'est pas adaptée. Quelques exemples classiques ;

  • Dispersion des manomètres, jauges, indicateurs, valves et vannes sur une même machine
  • Capotages inamovibles rendant le nettoyage quotidien quasi impossible
  • Sens de passage conventionnel de la gauche vers la droite, alors qu'il faudrait l'inverse

Améliorer les mauvaises conceptions peut prendre des formes variées et plus ou moins techniques. Il peut s'agir d'amléiorer l'accessibilité pour le nettoyage en montant certains capotages sur charnières ou encore de boucher les ouvertures dans le bâti machine pour éviter l'accumulation de saletés. D'autres modifications nécessiteront des compétences plus pointues, mais le machines étant propriété de l'entreprise (vérifiez si c'est bien le cas!), elle est en droit de les (faire) modifier, améliorer selon ses besoins.


Le coût d'une panne

Une panne immobilisant une machine clé dans le processus génère des coûts directs liés à la réparation :

  • Temps passé au coût de main d'oeuvre des techniciens
  • Intervention éventuelle d'experts externes
  • Pièces de rechanges
  • ainsi que des coûts indirects :

  • Pièces rebutées à cause de la panne
  • Reprise ou retouche de ces pièces
  • Remplacement des pièces rebutées
  • Perte de production durant l'arrêt
  • Pénalités éventuelles liées au retard de livraison
  • Coût de la main d'oeuvre innocupée par la panne
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    L'auteur, Christian HOHMANN, est directeur au sein d'un cabinet conseil.

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    Prévenir les défaillances humaines

    La meilleure technologie ne vaut rien si elle est mal servie / utilisée par les opérateurs. La prévention des défaillances humaines passe d'abord par la compétence ; il faut former correctement les utilisateurs et les agents de maintenance. Ensuite, il faut mettre à leur disposition les instructions, modes opératoires et documentation, afin qu'ils puissent s'y référer en cas de doute. L'installation de poka-yoké (détrompeurs) et de systèmes de sécurité spécifiques est ensuite recommandé, car personne ne peut rester totalement attentif sur une longue période.

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