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Les défis de la maintenance :
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Dernière mise à jour : 27 Octobre 2012
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Retrouvez cet article mis à jour sur mon nouveau site christian.hohmann.free.fr Pour les décideurs, la tentation est forte d'externaliser la fonction maintenance, en réponse à des recherches d'économies, de solution à des problèmes de
management ou lors de "recentrages stratégiques" sur le coeur de métier. Face à cette situation, tous les protagonistes portent une part de responsabilité.
D'autre part, les directions générales ne voient en la maintenance que des coûts sans cesse croissants, sans que les problèmes dont la résolution lui
incombe ne diminuent. Cependant, un service maintenance performant et opérationnel nécessite un investissement permanent dans la formation et les recyclages. En termes d'efficacité et de qualité de service, la capacité technique ne confère pas nécessairement une capacité d'analyse (de pannes) et nombre de
personnels de maintenance sont restés en marge des programmes d'amélioration, les meilleures pratiques.
A l'heure de l'hyperconcurrence, des services-refuges peu contributeurs, coûteux et peu efficients ne sont plus d'actualité, au contraire, tous les coûts "inutiles" sont traqués. Par ailleurs les changements rapides et fréquents touchent également les technologies des équipements et machines. Ainsi, selon une vision de gestionnaire, est-il tentant d'externaliser la maintenance à des sociétés spécialisées, qui prennent en charge les contraintes métier, intègrent les exigences des clients, facturent des prestations et sont astreintes à des obligations de résultats. Cependant, ce type d'externalisations, menées trop vite, sans analyse de risque ni plan de prévention ont conduit certaines entreprises à déplacer leurs problèmes sans les résoudre, voire à s'en créer de nouveaux. En premier lieu il faut un correspondant qui fasse interface entre l'entreprise et son prestataire. Les personnels en poste ont-il le profil ? Inversement, des personnels recrutés pour ce poste auront-ils suffisamment rapidement une bonne connaissance des installations ? Si les compétences des responsables en place est un des critères de décision, l'externalisation ne réglera probablement pas ce problème. Vient ensuite le risque de la relative perte de contrôle des activités de maintenance. Le mode transactionnel sur lequel est fondé la relation avec les prestataires peut amener la suspicion sur les coûts, la nécessité (dans certains cas la réalité) des prestations facturées. Les litiges peuvent également porter sur la gestion des stocks de pièces de rechanges et de leur consommation. Moins il reste de personnels techniques internes, plus la perte de savoirs et savoir-faire croît et moins il reste de capacité à analyser les interventions de manière critique et objective. La perte de savoir-faire et la dépendance grandissante rend l'entreprise de plus en plus dépendante de ses prestataires. La qualité de rédaction des contrats, l'étoffe du service juridique et le pouvoir de négociation de l'entreprise par rapport à ses fournisseurs deviennent des facteurs clé de succès dans l'externalisation. Dans quelques cas, on voit les équipes de maintenance subsistantes devenir des équipes de gestionnaires qui rédigent des bons de travaux et activent les interventions externes, mais interviennent de moins en moins elles-mêmes. Au final la réactivité en cas de problèmes ainsi que les coûts sont lourdement impactés, sans que la qualité de service soit pleinement satisfaisante. En définitive, l'externalisation de la maintenance est à la fois un risque et une opportunité, qui doit s'analyser, s'apprécier et se préparer avec soin.
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