![]() |
Variations autour de |
![]() |
Dernière mise à jour : 26 Décembre 2009
|
SommaireTrois manières d'écrire une même équationLa formule qui lie le Prix de Vente, les Coûts consentis pour produire le bien ou le service à vendre et la marge ou le profit de l'organisation qui vend est simple. Cependant, la façon de l'écrire et/ou de la lire peut se décider une bonne part de la stratégie de l'entreprise. Tableau de synthèse pour lecteurs pressés
1. PV = Coûts + MargeLorsque la demande excède l'offre, le marché est capable d'absorber tout ce qui est produit. La rareté des biens (ou des services) justifie des prix élevés et la maîtrise des prix est aux mains des producteurs. C'est un contexte dit "d'économie de pénurie". Même en présence de concurrents, le volume de la demande autorise des politiques de tarifs élevés, car pour une partie de la clientèle au moins, satisfaire le besoin est plus important que le prix. Dans un tel contexte, le producteur va pouvoir additionner ses coûts et la marge (équation 1) qu'il désire dégager pour fixer son prix de vente. Dans la pratique il tiendra quand même compte des offres concurrentes. Sur certains créneaux néanmoins, la concurrence est
inexistante et le champ totalement dégagé.
Evolution de l'économie![]() Dans le business to business (B2B) l'accentuation de la compétition dans le contexte d'abondance de l'offre est liée à la globalisation des marchés, aux efforts de sourcing des entreprises. Le phénomène s'est enclenché un peu plus tardivement dans le business to consumer (B2C), avec les mêmes causes. Les vecteurs en sont les industriels et les distributeurs et notamment les Hard Discounters (HD).
![]()
La prime au premierLes offres innovantes mises sur le marché bénéficient d'une "prime au premier" c'est à dire d'un temps durant lequel il n'y a pas de concurrence. Durant cette période, le premier fournisseur à se lancer bénéficie d'un monopole de fait et peut imposer ses conditions. Si les ventes sont nombreuses, c'est une véritable "prime" qu'il encaisse, car dès que la concurrence apparaît, les prix chutent. En contrepartie, le premier à
se lancer "essuie les plâtres", c'est à dire qu'il prend tous les risques, teste
le marché et si son offre ne rencontre pas le succès escompté, il peut ne pas
rentrer dans ses frais. La concurrence prudente l'aura peut-être laissé aller au
devant seul, pour voir. Autres cas :
![]()
2. PV - Coûts = MargeLorsque l'offre excède la
demande, le marché est incapable d'absorber tout ce qui est produit. Pour se
distinguer de ses concurrents, une entreprise doit se battre sur les prix (c'est
dangereux) ou innover. Les clients étant
très courtisés, ceux-ci accroissent leurs exigences :
Dans ce contexte, le prix de vente est fixé par le marché
(les clients et les concurrents). Une entreprise n'est pas toujours libre de ses choix. Celles
intégrées dans un groupe, ou dont le capital est ouvert à des actionnaires,
doivent composer avec des décideurs extérieurs à l'entreprise et dont les
intérêts guident les exigences et décisions. Ainsi, les usines de production
intégrées dans des groupes industriels ou des holding financières peuvent se
voir imposer un niveau de marge à atteindre, quand bien même l'entreprise est
fortement concurrencée sur un marché étroit. Dans un tel cas, l'équation (équation 3) isole les coûts,
seul levier d'action dont dispose l'entreprise pour contenter à la fois les
clients et les actionnaires.
|
|
La manière d'écrire la même équation, permet de resituer les priorités de l'entreprise, en fonction de son environnement concurrentiel. C'est une forme de mnémotechnique ainsi qu'un petit outil de communication pédagogique envers les employés, les partenaires et les parties prenantes. Cette page vous est offerte par ©hristian HOHMANN - http://chohmann.free.fr/
|