Pilier Maintenance Autonome

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Dernière mise à jour : 21 Novembre 2009         Page 1/3
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La Maintenance / Gestion Autonome des équipements

La Maintenance Autonome (Autonomous Maintenance ou AM) est l'un des piliers de la TPM.
Basé sur le développement des compétences des opérateurs, il vise à leur donner de l'autonomie pour prendre en charge l'entretien courant et les petites interventions de maintenance.
Plus globalement il s'agit de donner aux équipes autonomes les moyens de gérer leur entité.

Le besoin d'autonomie

La montée en compétence des opérateurs s'est vite fait sentir, à mesure que les équipements qui leur ont été confiés se sont sophistiqués et ont vu leur complexité augmenter. Ce n'est pas seulement l'exploitation de ces moyens qui requiert d'avantage de connaissances et de compétences, mais également le maintien de leur capacité opérationnelle et la sauvegarde de leur valeur par un entretien régulier et approprié.

Par ailleurs, les arrêts de production ont eu une incidence économique et logistique croissante, à mesure que les entreprises se sont mises en flux tendus et que la sensibilité des différents acteurs de la supply chain à la performance de leurs fournisseurs s'est accentuée.
Non seulement un arrêt de production est pénalisant pour celui qui le subit, mais il expose son responsable à des sanctions de la part des clients impactés.

Le soucis de réduction des coûts indirects a conduit de nombreuses entreprises à externaliser tout ou partie de la maintenance, perdant ainsi une partie du savoir faire et se rendant dépendantes d'un sous-traitant.
Le transfert de tâches simples de la maintenance vers les opérateurs eux-mêmes permet de réserver les tâches d'expertise ou à forte valeur ajoutée aux experts du service maintenance, et par conséquent de redimmensionner et redéfinir les missions des agents de maintenance, et finalement optimiser les coûts.

La prise en compte des aspirations, motivations et aptitudes des opérateurs est également un facteur favorisant le développement de l'autonomie, ainsi que la prise de conscience que la performance d'un équipement est la résultante du couple homme-machine. Pour que ce couple soit performant, il faut que l'homme soit motivé, impliqué et compétent, conscient des enjeux et invité à faire preuve d'initiative pour sauvegarder ou développer la performance.

La scission traditionnelle entre exploitants (producteurs) et mainteneurs fait place à des équipes composées de personnels assurant l'exploitation et la maintenance.


Une activité assurée par les utilisateurs

La Maintenance Autonome est une activité assurée par les opérationnels, utilisateurs des équipements de production. A la base, celle-ci consiste à maintenir les équipements en bon état de propreté et de fonctionnement en assurant :

  • Nettoyage et inspections nécessaires à la détection d’anomalies et de dysfonctionnements
  • Entretien courant
  • Diagnostic, réparation et/ou facilitation des interventions du service maintenance
  • Mesure et Suivi des opérations (enregistrements, audits, suivi d’indicateurs de taux de panne)
  • Optimisation des procédures, modes opératoires et gammes

Principaux bénéfices visés

Les principaux bénéfices visés par le développement de la maintenance autonome sont :

  • répondre avec réactivité en cas de dysfonctionnement
  • développer l'autonomie des équipes de nuit, de week-end
  • impliquer, responsabiliser et motiver les opérateurs (voir aussi empowerment et job enrichment)
  • libèrer les techniciens experts du service maintenance pour des interventions préventives, des interventions à plus grande valeur ajoutée, l'amélioration continue, etc.

Au-delà de la simple maintenance, la conception plus actuelle de ce pilier vise la gestion autonome c'est à dire la prise en compte par les opérationnels des activités annexes permettant une utilisation la plus efficiente possible des équipements dont ils ont la charge :

  • gestion des mesures, analyses et actions de la performance
  • "organisation" de la disponibilité
  • gestion des outillages et consommables

Les sept étapes
selon le JIPM

Le pilier Maintenance Autonome doit se construire selon sept étapes :

  1. Inspection et nettoyage
  2. Suppression des causes de dégradation
  3. Etablissement et adoption de standards provisoires
  4. Inspection générale
  5. Mise en oeuvre de la Maintenance Autonome
  6. Gestion Autonome
  7. Amélioration continue

 

L'auteur, Christian HOHMANN, est directeur associé au sein d'un cabinet spécialisé.

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Facteurs de risques et facteurs clés de succès de la maintenance autonome

 


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