La Théorie des contraintes
Dernière mise à jour : 14 février 2010

Texte

  HOME   Les portails : 5S   Production   Lean Entreprise   Théorie des contraintes   Maintenance   Qualité   Stratégie   AUTEUR  

Interdépendances

Nous avons déjà évoqué les problèmes liés à l'enchaînement de tâches sur des ressources de capacités différentes.

Il existe deux phénomènes perturbateurs "basiques" dans tout process de fabrication :

  • Les fluctuations statistiques et les aléas affectant chaque ressource,
  • Les dépendances, c'est à dire la nécessité pour une ressource d'attendre que le produit à traiter soit mis à sa disposition par une autre ressource.

Les fluctuations statistiques et les aléas sont toutes ces perturbations inévitables et impossibles à prédire.

    Ils regroupent les variations de performances, les pannes, micro-arrêts, manques d'approvisionnement, opérateur qui quitte temporairement son poste, petits problèmes de qualité etc...
    La capacité de chaque ressource peut se représenter sous forme de courbe en cloche. On peut tenter d'en réduire l'étendue par des actions du type SMED, TPM, KAIZEN, mais il restera une part de phénomènes non maîtrisables.

Les dépendances proviennent de la nécessaire synchronisation des différentes tâches pour accomplir un cycle de travail.

    Ainsi la première dépendance peut-elle être la mise à disposition de la matière première, puis la disponibilité de la ressource suivante...
    Plus un process est complexe, plus les dépendances croissent.
    Une bonne illustration des dépendances est la représentation sous forme de réseau PERT ou à l'aide des configurations de base citées plus haut.
    Les dépendances provoquent des vagues, des successions d'attentes et d'activités.

      Goldratt utilise une analogie avec une file de scouts qui marche, Srikanth et Umble (note nº4) une colonne de soldats.

Les aléas et les dépendances se combinent pour perturber avec une efficacité diabolique tout système.

Depuis "toujours" on cherche à équilibrer les capacités des ressources, mais du fait des perturbations ceci est quasiment impossible, et en définitive les interstocks régulent les flux.

Ce phénomène n'arrive pas qu'aux ressources hétérogènes; si l'on construit un process avec des ressources strictement identiques sur lesquelles les produits passent séquentiellement, le même phénomène apparaît : les délais et les stocks augmentent et le débit baisse.

Pour illustrer ce phénomène, Goldratt dans le "But"(note nº1) au chapitre 14, fait inventer un petit jeu à son héros, qui l'aidera à en comprendre le mécanisme.

Précedent     Suite

L'auteur, Christian HOHMANN, est directeur associé au sein d'un cabinet international.

Il intervient en conseil sur des problématiques de performance industrielle et logistique.

Contacter l'auteur

 

NOTES

(1) Le But, un processus de progrès permanent, Goldratt et Cox 2ème Edition, AFNOR, ISBN 2-12-465621-X

(4) Synchronous Manufacturing, Srikanth & Umble, The Spectrum Publishing Company, ISBN 0-538-81199-4.



Cette page vous est offerte par ©hristian HOHMANN - http://chohmann.free.fr/