Les concepts de base de la TOC
Nous ne perdrons pas de vue que notre BUT est de faire du profit, maintenant et
durablement.
La contrainte au coeur du problème
Reprenons la définition de la contrainte : la contrainte est un facteur qui
limite la performance d'un système.
Bien que les contraintes puissent être de natures très diverses, nous commencerons
par considérer les contraintes de capacité.
Le goulot d'étranglement
La définition de la contrainte de capacité, que nous désignerons sous
le terme imagé de "goulot", est la suivante :
Goulot; ressource dont la capacité est en moyenne(3) juste égale ou inférieure
au besoin.
Son identification est la clef pour un management réussi par la TOC.
Si certains goulots sont évidents, il faut néanmoins s'assurer qu'il s'agit bien de
LA contrainte, sans quoi comme le montrera la suite, toute action risque de rester stérile.
Les non-goulots
A l'inverse du goulot, les ressources ayants des capacités en moyenne(3)
supérieures au besoin, donc avec des excédents de capacité, sont des
non-goulots
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On démontre par l'absurde que tout système subit au moins une contrainte,
sans quoi il serait en mesure d'atteindre indéfiniment des performances
élevées.
(3) La moyenne suppose que les petites variations sont éliminées sur
l'horizon considéré. Ce qui nous intéresse, ce sont les goulots chroniques.
En général, la contrainte est une ressource rare ou coûteuse.
Si ce n'était pas le cas, si une ressource à capacité insuffisante posait
problème mais n'est ni d'un coût prohibitif ni introuvable, le simple bon sens
suffit à régler le problème : il faut acheter !
Dans un process de production, un certain nombre de tâches vont s'éxecuter
séquentiellement.
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Interactions entre goulots et non-goulots
Si un Goulot (R3) alimente un non-goulot (R4), la sortie de ce dernier ne pourra
exceder la capacité du goulot. La capacité de la ressource non-goulot (R4 et suivantes)
sera déterminée par le goulot, impossible d'aller au-delà.
Si le goulot alimente directement le marché, le marché peut être
assimilé à une ressource non-goulot dont on arrive pas à saturer la
capacité. Dans les deux cas il faut assurer le débit maximal du goulot et aucun stock ne peut
s'accumuler après le goulot.
Inversement, si un non-goulot alimente un goulot (R2=>R3), dans la logique classique
de recherche de plein emploi des ressources, un stock va se créer devant le goulot
(réservoir R3). Or non seulement ce stock n'augmente en rien le débit global, mais il risque même
de ne jamais pouvoir être résorbé !
Si le non-goulot alimente directement le marché, le marché peut être
assimilé à une ressource goulot.
Les stocks de produits finis se créent,
et si on les nomme pudiquement "stocks commerciaux", ils n'en sont pas moins exposés à
l'obsolescence ou à l'attente éternelle, à moins de les brader, ou pire, de les détruire.
Autre cas; un non-goulot alimente un non-goulot. L'activation maximale de ces ressources va
très probablement accumuler des stocks devant un goulot plus en aval dans le process, ou le
stock de produits finis si la contrainte est le marché.
Un goulot alimente un goulot. Dans ce cas on peut penser que l'un des deux aura une
capacité très légèrement supérieure à l'autre et
l'on se retrouvera dans une combinaison goulot vers non-goulot ou non-goulot vers goulot.
Conventionnelement, les goulots sont désignés par la lettre X
et les non-goulots par la lettre Y.
Notre process pourrait se représenter par la séquence :
Y1=>Y2=>X3=>Y4=>Y5=>marché
Avec 5 configurations de base (note nº4),
on peut décomposer et décrire tout process.
Dans le dernier cas, X et Y convergent vers un Assemblage.
Marris recense 16 configurations de base, détaillant les cas "divergents", c'est
à dire une ressource alimente plusieurs autres ressources, ou "convergents", dans lesquelles
une ressource est alimentée par plusieurs autres ressources.
Tout process peut donc se décomposer, se décrire à l'aide des figures
de base et cela peut être d'une grande aide pour visualiser, intervenir et gérer correctement.
Précedent
Suite
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Sommaire
L'essentiel pour lecteurs pressés
Première partie
Le But
Introduction à la Théorie des Contraintes
Origines de la Théorie des Contraintes
L'héritage historique
Les défis du futur
La Théorie des Contraintes
Concepts de bases de la Théorie des Contraintes
Goulots et non-goulots
Les dépendances et aléas
Les indicateurs de la TOC
9 règles et une devise
La TOC pour tous
Deuxième partie
Différents types de contraintes
Le marché, Approvisionnements, Logistique, Management, Comportements,
Les autres contraintes, Et la main d'oeuvre ?
Connaître son process
Retour sur les contraintes de capacité
Les ressources contraintes de capacité (CCR)
les CCR par l'exemple
Identifier les CCR
Résumé

Troisième partie
Mise en oeuvre de la TOC
Un processus d'amélioration continu
Identifier les contraintes, les typologies V,A,T
Entreprises de type V
Entreprises de type A
Entreprises de type T
Entreprises de type mixte
Résumé
Quatrième partie
La synchronisation
Histoire d'une troupe en marche
DBR : Drum-Buffer-Rope
Buffer, le rôle des stocks
Dimensions et emplacements des buffers
Monitorer l'activité à l'aide des buffers
Drum, battre le rythme
Got rythm ? Avez-vous le bon rythme ?
Rope, la corde
Résumé
Une expérience personnelle : mise en place d'un service après-vente
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L'auteur, Christian HOHMANN, est directeur associé
au sein d'un cabinet international.
Il intervient en conseil sur des problématiques
de performance industrielle et logistique.
Contacter l'auteur
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(4) Synchronous Manufacturing, Srikanth & Umble, The Spectrum Publishing Company,
ISBN 0-538-81199-4.
Cette page vous est offerte par ©hristian HOHMANN - http://chohmann.free.fr/
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