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La Théorie des contraintes |
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Buffer : le rôle des stocksLa TOC cherche à réduire les niveaux des stocks et en-cours, car c'est une source de coûts. Pour autant on ne recommande pas le zéro stocks. Depuis les explications sur les phénomènes de
dépendances, il est clair
que les perturbations affectant les goulots ou CCR n'ont pas le même impact que celles
affectant les ressources non-goulot. Dimensions et emplacements des buffersDans un process simple, 5 opérations sont exécutées sur 5 ressources. Le temps total du cycle technique pour 10 pièces est de 40 heures. La livraison est donc due quarante heures après début de production. La précaution suggère un stock de protection de 20 heures.
Cela implique un décalage du début de protection à 60 heures
avant expédition (40 heures de cycle technique + 20 heures de stock),
et la mise en stock temporaire des pièces et produits. En réalité, ce n'est pas aussi simple que cela... Il est important de comprendre le buffer comme un décalage dans le temps et
non pas comme une réserve de pièces ou matières au cas où.... En distribuant les 20 heures de stocks le long du process en cinq petits stocks de 4 heures, on protège chaque ressource individuellement, ainsi que l'expédition, pour une durée de 4 heures. ![]() Toute perturbation de moins de 4 heures sur une quelconque ressource n'affectera
pas le flux de production. Mais si cette panne avait affecté R5 ? Il n'y a que 4 heures de stock, donc la livraison était retardée de 8 heures, malgré un stock conséquent réparti le long du process. Ce genre de protection fournit une protection limitée à chaque ressource, et cette protection décroît à mesure que l'on avance dans le process. En postulant que la protection de toutes les ressources n'est pas indispensable, mais qu'en revanche il faut protéger l'activité globale, on peut améliorer significativement la protection par un placement judicieux des buffers. ![]() Nous changeons l'emplacement du buffer, qui devient unique, tout en conservant sa valeur de 20 heures, en le plaçant juste avant expédition ¹. Dans ce cas de figure, toute panne importante affectant n'importe laquelle des ressources, ou même combinaison de problèmes, ne dépassant pas 20 heures n'aura pas de conséquence sur les expéditions. Cette configuration présente plusieurs avantages :
Un buffer unique en fin de process et donc plus avantageux que des stocks de protection
répartis. Toute perte de temps sur un goulot est une perte pour tout le système. Que les expéditions soient protégées ou non, une rupture affectant un
goulot affectera le système entier, et le temps perdu ne peut être rattrapé,
le goulot n'ayant aucune capacité en excédent. ![]() Le goulot, ici R3, doit lui aussi être protégé. Dans les process plus complexe, cette règle de protection restera valable, mais il faudra protéger d'éventuelles autres ressources critiques. ¹ Il ne faut pas confondre le stock de protection des expéditions,
qui assure le respect des délais, avec un stock commercial, destiné à
approvisionner le marché depuis ce stock, car ils sont définis par des critères
différents. |
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