Taux de Rendement Synthétique et productivité
Le TRS
intègre les dimensions "management-planification" de la ressource, sa
disponibilité et son rendement qualité. La synthèse en un seul indicateur en
font sa force ( en savoir plus).
Cependant, le TRS n'intègre pas la mesure de l'impact du facteur humain. Pourtant, la
performance est la résultante du couple homme-machine..!
Performance
La limite du pilotage par le TRS tient
à ce que le TRS ne révèle pas combien de personnes ont été mobilisées pour
atteindre ce niveau de performance. Ainsi peut-on avoir une performance très
différente avec un TRS identique :
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Cas 1 |
Cas 2 |
Cas 3 |
Cas 4 |
TRS Atteint |
75% |
75% |
65% |
55% |
Personnes impliquées |
4 |
7 |
3 |
2 |
De toute évidence, le TRS du Cas 1 est atteint avec un meilleure performance que
celui du Cas 2.
Mais que dire des Cas 3 et 4 ?
Comment classer par ordre de performance les 4 cas ? Comment rendre compte de la
productivité ?
Raisonnons à l'envers; A quoi ont contribué les personnes impliquées ?
- à produire des produits bons (vendables)
On peut donc comparer la production bonne, ramenée à chaque personne, à la
production maximale possible durant le temps d'ouverture. Appelons ce ratio la "performance".

Production réalisée par les personnes impliquées
Production maximale = temps d'ouverture divisé par le temps de cycle réel
De par la structure du ratio proposé et celle du TRS, on peut conclure que la
performance est à peu de chose près égale au TRS divisé par le nombre de
personnes impliquées dans cette production.
Le tableau précédent peut alors être complété de la valeur de la performance :
|
Cas 1 |
Cas 2 |
Cas 3 |
Cas 4 |
TRS Atteint |
75% |
75% |
65% |
55% |
Personnes impliquées |
4 |
7 |
3 |
2 |
Performance |
18,7% |
10,7% |
21,6% |
27,5% |
Classement |
3 |
4 |
2 |
1 |
Contre toute attente, mais de toute évidence, le cas 4 est le plus performant,
alors que basé classiquement sur l'appréciation du TRS, le cas 1 semblait
meilleur. 
Implications
1) La TPM (sous entendu l'atteinte d'un TRS élevé) a un coût, elle doit donc
être réservée aux ressources (machines, équipements) pour lesquelles le bilan
coût de la sous-performance comparé au coût d'obtention de la performance
est en faveur du déploiement de la TPM. Typiquement ce sont les ressources
goulot et contraintes de capacité (voir ces notions dans mes pages
théorie des contraintes).
2) L'ensemble des concurrents, sous réserve des moyens financiers nécessaires,
peuvent se doter des mêmes équipements, et par conséquent le facteur
discriminant de la performance n'est plus la machine, mais l'usage que l'on fait
d'elle ! Ne pas oublier que dans le couple homme-machine, le facteur
discriminant est l'homme. En effet, la machine potentiellement la plus
performante ne le sera pas si l'humain qui lui est associé ne fait pas l'effort
nécessaire pour tirer la meilleure performance de la machine. Ceci englobe la
planification, la
maintenance, la conduite de la machine et sa
capabilité.
3) Les taux horaires des personnels étant fonction de leur emploi, de leur
expertise, plus il faut des personnels experts en support (maintenance,
qualité, management)
pour atteindre un bon TRS, plus le coût de son obtention sera élevé. A
l'inverse, plus on peut confier l'obtention de la performance aux personnels qui
sont de toute manière autour de la machine (opérateurs), idéalement en temps
masqué, moins le coût d'obtention sera élevé. Ceci plaide pour
l'empowerment des opérateurs (leur
participation, implication et autonomie).
4) Les ressources humaines, contrairement aux ressources matérielles ne peuvent
s'amortir, par conséquent leur coût ne décroît jamais. Au contraire, pour les
maintenir à niveau, il faut réinvestir en permanence en formation.

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