Le modèle de Porter représente schématiquement l'environnement
concurrentiel de la firme. Il est basé sur cinq forces, dont le jeu contraint celui de l'entreprise :
- le pouvoir de négociation des clients
- le pouvoir de négociation des fournisseurs
- la menace de nouveaux entrants
- les produits de substitution
- la concurrence au sein du secteur
Critique du modèle
Si le modèle de Porter est (encore) largement utilisé, c'est qu'il offre une lecture structurée selon
un périmètre défini de l'environnement concurrentiel de l'entreprise et un jeu de règles associé. Il suffit alors de bâtir
la stratégie en fonction des forces en présence.
Le postulat de base de ce modèle simplificateur est que les concurrents se conforment aux règles
établies. Ce modèle est mis à mal par les stratégies non-conventionelles, en rupture avec le modèle porterien.
En effet, jouer selon les règles, c'est pour les nouveaux entrants ou les "petits", reconnaitre
la domination des entreprises installées, les règles du secteurs étant déduites de l'analyse des pratiques et stratégies
des leaders.
Les stratégies alternatives sont basées sur l'innovation, la rupture, la sortie du cadre généralement
admis par l'approche de Porter (Toyota, Dell, Zara...). Ce changement de paradigme permet d'affirmer que désormais ce ne
sont plus nécessairement les gros qui mangent les petits mais les plus rapides (à innover, à se reconfigurer)
qui mangent les plus lents.
Le modèle de Porter a permit d'expliquer les stratégies des leaders du moment, en régime établi
(années 80-90) à partir des données du passé, mais pas les (toutes) les stratégies du futur.