5S et Kaizen, occupations de crise ?

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Dernière mise à jour : 14 octobre 2010
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La baisse d'activité dans les usines et les ateliers, liée à la crise semble redonner un intérêt aux 5S et aux chantiers Kaizen.


Le brusque gel des dépenses dans les entreprises a également gelé un certain nombre de projets, liés à des investissements ou à des honoraires de consultants. Cet arrêt des dépenses et le temps libéré par le manque de commandes a redonné de l'intérêt aux 5S et aux chantiers kaizen, autrement plutôt parents pauvres des projets opérationnels.

Le bon côté des choses est que ce regain d'intérêt rappelle que des actions simples et sans besoins d'investissements peuvent améliorer des performances, des postes de travail, des processus, régler des problèmes et plus encore.

Dans les conditions conjoncturelles de la crise, une occupation utile se doublant d'économies réelles est une bénédiction pour les responsables hiérarchiques qui ne savent plus quoi faire de ce temps disponible en excès.

Le moins bon côté des choses est que les 5S et autres activités d'amélioration continue risquent de céder le pas à la production dès que celle-ci redémarrera et aux autres projets plus "techniques" (comprenez plus passionnants) dès que les dépenses seront à nouveau autorisées.

Ce faisant, on oubliera vite les vertus de ces activités simples et pertinentes mais qui demandent de la constance. Par ailleurs, la hiérarchie distille sans s'en rendre compte un message subliminal aux subordonnés, que ceux-ci ne manqueront pas d'interpréter comme "le nettoyage et la mise en ordre sont des activités pour nous occuper quand il y a rien de mieux à faire", ou pour les chantiers d'amélioration (Kaizen), "on les fait quand on a le temps".

Comment dans ces conditions développer et maintenir une mobilisation permanente des acteurs du terrain ?
Comment développer et maintenir un état d'esprit apte à maintenir les standards (dont l'ordre et la propreté) et à constamment chercher de manière autonome à se remettre en cause et améliorer tout ce qui peut être amélioré ?

Ces vagues opportunistes de lancements de chantiers et de "tornades blanches" favorisent plutôt une attitude passive, les acteurs étant habitués à ne participer qu'à des travaux systématiquement dirigés, lorsque la hiérarchie le décide.

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L'auteur, Christian HOHMANN, est directeur associé, en charge du pôle Lean et Supply Chain au sein d'un cabinet spécialisé.

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