Lean Engineering
Les limitations par les choix initiaux


Dernière mise à jour : 16 février 2010
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Les performances limitées par les choix initiaux

Low hanging fruits

Traditionnellement, lors de la recherche d'amélioration des performances sur le terrain, les premières propositions validées concernent les actions faciles à mener et qui présentent un retour sur investissement intéressant (A). Ce sont les fruits mûrs qui pendent bas, selon l'expression anglo-américaine consacrée. Elles visent le plus souvent la maîtrise des procédés, la résolution des problèmes et la maîtrise des variabilités.

La seconde vague d'actions (B) exploite les facteurs influant la performance, discriminés durant la première vague et met en oeuvre les techniques d'amélioration continue, au sens du Kaizen Japonais.

Or ces approches, mobilisatrices, formatrices, motivantes et efficaces, finissent par se heurter aux limites du retour sur investissement (C). D'une part mettre en oeuvre les améliorations résiduelles nécessiterait des investissements hors de proportion, d'autre part les performances sont limitées par des choix initiaux.

Exemple

Un exemple significatif est l'implantation des ateliers de certaines usines automobiles en vieille Europe.
Entre l'emboutissage, le ferrage, la peinture et l'assemblage, les flux sont peu optimisés en distance, linéarité, etc. parce qu'à l'époque de leur construction, les principes du Lean ne baignaient pas encore la réflexion des chefs de projet. Aujourd'hui, la récupération des gains liés à l'amélioration de ces flux nécessiteraient des travaux aux coûts exorbitants.

Les leçons apprises ne bénéficient au mieux qu'aux usines nouvellement créées dans les pays en voie de développement, accentuant le différentiel de compétitivité.
Lire à ce propos l'article Lean à l'Est


Les coûts des produits et process ainsi que les performances futures sont limités par les choix initiaux

En phase de conception et d’industrialisation qui consomment environ 15% des coûts totaux, 75% de ces coûts sont décidés.

De la même manière, la performance future est en grande partie "figée" par ces mêmes choix initiaux.

Les améliorations ultérieures ne pourront pas les remettre en cause et devront se limiter à des domaines et solutions aux gains marginaux.

L’opportunité de remettre en cause les choix initiaux pour des solutions moins coûteuses ou offrant de meilleures performances futures est limitée aux phases très en amont dans le processus de développement.

 

 

 

Très rapidement, à mesure que l’on avance vers l’industrialisation et le démarrage de la production, le coût des modifications devient prohibitif.

Tous les praticiens du Lean cherchant des pistes d'amélioration sur le terrain, tant sur les produits que sur les processus associés, finissent par faire le même constat : les potentiels sont limités par les choix initiaux, faits dès la phase de conception.

En effet, on ne peut plus remettre en cause des choix de conception sur le produit ou sur le processus existants car ces changements seraient excessivement coûteux comparativement aux gains escomptés.

Témoignage
Aurions-nous été Lean plus tôt!

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