Une organisation apprenante n'est pas simplement une organisation qui acquiert les connaissances d'outils et de
méthodes, mais une organisation qui ouvre le champ à l'expérimentation, en tire des leçons et se construit au fil du temps une
connaissance propre.
L'atteinte de l'objectif d'apprentissage est favorisée en phase d'amélioration continue, lorsque les paramètres
influents sont déjà identifiés et maitrisés. Ce nombre restreint de paramètres dont les effets sont connus autorise l'expérimentation,
leur exploitation pour améliorer le processus ou le procédé, résoudre des problèmes, etc.
Si le processus ou le procédé n'est pas stable, il subsiste de nombreuses inconnues. Sans une approche rigoureuse le
résultat des expérimentations conduit à plus de confusion que de certitudes et il est plus difficile de synthétiser le retour
d'expérience.
En conservant le parti pris pour un "apprentissage par sédimentation" au travers de l'amélioration continue,
on peut affirmer que la phase de rupture est encore moins propice à l'apprentissage dans la mesure où l'on abandonne la connaissance
accumulée pour explorer l'inconnu, l'inédit.
L'apprentissage est également favorisé dans le contexte de résolution de problème. Un dysfonctionnement permet d'une
part d'établir un constat objectif autour d'une situation non souhaitée, d'autre part fixe implicitement un objectif de résultat ;
sortir de cette situation. Par ailleurs, les personnels opérationnels se retrouvent plus fréquemment dans des situations de
dysfonctionnements à résoudre que dans des exercices de créativité, par exemple.
Les méthodes et outils de résolution de problèmes sont donc considérés comme des outils pédagogiques de premier plan.
La diffusion de la connaissance se fait dans une certaine mesure au travers des standards. Les solutions apportées aux
problèmes donnent lieu à des modifications de procédures, de modes opératoires, de spécifications, des installations, etc. de sorte que
la solution soit en quelque sorte câblée dans le système. Les standards peuvent être remis en cause, mais dans un cadre
formalisé et maitrisé.
Les problèmes étant résolus, le système retrouve la stabilité et l'aptitude à l'amélioration continue (kaizen).
La réflexion systématique (hansei) est un genre d'introspection critique faisant partie de la culture japonaise et
quelque peu courageusement mais laborieusement présentée par J. Liker.
Elle ne sera pas développée ici.

Principe n°13 : Décidez en prenant le temps nécessaire, par consensus, en examinant en détail toutes les options. Appliquez rapidement les décisions